Caméras sous-marines

Les images prises sur le vif illustrent les récits du commandant Cousteau et font connaître au grand public les merveilles des fonds sous-marins. Tout cela n’aurait jamais été possible sans un matériel sous-marin patiemment élaboré.

Le commandant Cousteau tourne en 1942 son premier film ” Par dix mètres de fond ” en apnée avec comme seul matériel une vieille caméra Kinamo de 35 mm enfermée dans une boîte étanche. Un an après,à l’aide du scaphandre autonome, il tourne son deuxième film ” épaves ” où cette fois il peut prendre son temps. Les inventions de l’équipe Cousteau permettent de filmer la vie et de la faire connaître et aimer.
La lumière est le premier problème auquel les expéditions sous-marines sont confrontées : comment imaginer que la mer si claire et bleue à la surface soit plongée dans l’obscurité totale en profondeur ? L’éclairage a résolu ce sombre obstacle. Et quelle joie de filmer en lumière, même artificielle, la vie de la mer avec d’aussi bons résultats !

En 1948, Cousteau réalise les premières séquences sous-marines filmées en couleurs à l’aide de puissants projecteurs reliés par un câble électrique à la surface. Afin de maîtriser les problèmes de la photographie et du film sous-marin, l’équipe Cousteau étudie le comportement des rayons lumineux dans l’eau. Les rouges sont les premiers absorbés, puis les jaunes, les verts et les bleus. À partir de quelques mètres sous la surface, l’éclairage artificiel est indispensable si l’on veut rendre aux paysages sous-marins la richesse de leurs teintes.

En 1963, lors du tournage du ” Monde sans soleil “, le temps des premières prises de vues de cinéma est bien loin. La Calypso a désormais à sa disposition des kilomètres de câbles et une dizaine de caméras. Pour filmer dans l’obscurité, l’équipe Cousteau utilise l’Owl eye, l’œil de hibou : un appareil électronique qui multiplie la lumière ambiante. C’est grâce à l’œil de hibou qui se satisfait d’un éclairage infime que, pour la première fois, le comportement des nautiles est filmé.

Comme la plupart des animaux marins nagent plus vite que l’homme, Cousteau met au point des ” scooters sous-marins ” qu’il utilise pour “Le Monde du Silence”. Avec une heure d’autonomie, ces minuscules tracteurs à hélice sont très maniables et atteignent la vitesse de 5km/h.

En 1970, l’inclusion de bouteilles d’air comprimé à l’intérieur même des machines soulage les plongeurs. Le sous-marin humide perfectionné, caréné, avec un nez de plexiglas et un support pour le corps du pilote, est relié à l’utilisateur par le seul embout buccal. Ces appareils sont ainsi beaucoup plus pratiques tant pour la mise à l’eau que pour le pilotage.

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